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Bougouma

Mbodj S.

Bougouma ou un garçon très obéissant

Bougouma était un petit garçon qui vivait avec sa maman dans un petit village du Sénégal.
Il était haut comme trois pommes, il avait les cheveux frisés et des grands yeux noirs tout ronds.
Quand il souriait on voyait toutes ses dents blanches.
Il était gentil et très obéissant, mais il avait la tête en l’air.
Voici son histoire.
Un jour sa maman lui dit :
- Bougouma soit gentil va au village acheter une aiguille pour que je reprise ton pantalon qui est déchiré.
Bien maman répondit Bougouma. Et il se rendit au village acheter une aiguille. Sur le chemin du retour il rencontra un ami qui habitait à coté de chez lui qui revenait en portant un sac de farine sur la tête. Comme il craignait de perdre l’aiguille il lui dit :
- Est-ce que je peux mettre mon aiguille dans ton sac, pour ne pas la perdre ? Bien sur, lui répondit son voisin.
Arrivé près de la maison, ils cherchèrent ensemble l’aiguille dans le sac de farine mais ils ne la trouvèrent pas. Il rentra tout honteux à la maison.
- Maman, j’ai perdu l’aguille.
- Ce n’est pas très grave, mon petit lui répondit sa maman, Pour ne pas perdre une aiguille, on la pique dans la manche de sa chemise.
- Bien maman, je m’en souviendrais.
Quelques semaines plus tard, elle lui demanda d’aller acheter du beurre.
Se souvenant du conseil de sa maman, Bougouma mit le beurre dans la manche de sa chemise. Mais comme il faisait très chaud, le beurre fondit et tacha toute la chemise.
Quand elle vit son fils arriver la chemise toute maculée de gras, la maman leva les bras au ciel.
- Mais Bougouma le beurre on ne le met pas dans sa chemise, on le met dans un pot avec de l’eau pour ne pas qu’il fonde et on le trempe le pot en route dans la rivière pour le rafraîchir
- Bien maman, je m’en souviendrais.
Une autre fois, Bougouma était allé rendre visite à sa tante (la sœur de sa maman), la chienne de la maison venait d’avoir des petits. Elle en donna un à Bougouma en cadeau.
Celui-ci mit le chiot dans un pot avec de l’eau et il ne manqua pas de tremper le pot dans la rivière en rentrant chez lui .
- Qu’est ce que tu as dans ce pot ? lui demanda sa maman.
- Un petit chien que m’a donné ma tante, répondit fièrement Bougouma.
Quand il ouvrit le pot, il trouva le chiot tout grelottant de froid
- Mais Bougouma pour amener un chien avec soi, on lui attache une corde autour du cou pas trop serrée et comme cela il nous suit partout.
- Bien maman, je m’en souviendrais.
Une autre fois, la maman de Bougouma lui demanda d’aller chez le boucher prendre un gigot d’agneau qu’elle avait commandé.
Bougouma partit en n’oubliant pas d’emporter une corde. Quand le boucher lui eu donné le gigot, il l’attacha à la corde et reprit son chemin pour rentrer chez lui. Mais tous les chiens du village attirés par l’odeur de la viande, se ruèrent à sa poursuite. Bougouma effrayé se mit à courir à perdre haleine. En arrivant chez lui il ne restait plus qu’on os attaché au bout de la corde.
L’histoire ne nous dit pas ce que dit sa maman quand elle vit arriver


Bougouma ou Un garçon très désobéissant

Quand il était un peu plus grand, Bougouma faisait exactement tout le contraire de ce que lui demandait son père. Celui-ci avait renoncé à changer le caractère de son fils aussi il lui ordonnait toujours l’inverse de ce qu’il désirait. Par exemple, s’il voulait que Bougouma aille chercher de l’eau au puits, il lui disait :
- Surtout ne va pas chercher de l’eau nous en avons suffisamment. Et l’enfant prenait aussitôt la cruche pour aller la remplir.
Si Bougouma conduisait le boeuf et qu’il fallait le faire tourner à droite il lui ordonnait : tourne à gauche ! et Bougouma faisait tourner le boeuf à droite.
Le papa de Bougouma était potier. Un jour où ils allaient avec leur âne vendre leur production
au marché, ils se trouvèrent devant une rivière sur laquelle il y avait un pont de bois complètement pourri prêt à s’écrouler.
Son père lui cria :
- Prend le pont, ne tente surtout pas de traverser la rivière en passant le gué !
Mais contre toute attente, l’enfant s’engagea sur le pont qui s’écroula sous le poids précipitant Bougouma, son père l’âne et son chargement dans la rivière. Toutes les poteries étaient cassées.
- Triple imbécile ! Ane bâté ! Mais qu’est ce qui t’a pris de t’engager sur ce pont pourri !
- Oh père ! J’ai voulu voir pour une fois ce qui adviendrait si je vous obéissais, voila le résultat !

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